Alors qu’ils exploraient les propriétés
d’éléments chimiques, des chercheurs de l’université d’Etat de l’Oregon ont
créé une nouvelle couleur d’un bleu intense. Ils l’ont nommée « YInMn
Blue », pour refléter ses composants, yttrium, indium et oxyde de
manganèse dont les symboles chimiques sont respectivement Y, In et Mn. CQFD. Un
bleu aussi beau et intense que le bleu IKB (International Klein Blue) de
l’artiste français Yves Klein, mais plus clair. Ce nouveau pigment est capable
de refléter à la perfection les rayons infrarouges. De quoi peut-être permettre
aux bâtiments d’être mieux protégés de la chaleur en été. Un bleu à suivre…
Trente ans après le concept de Géographie de la couleur© de Jean-Philippe Lenclos qui établissait le constat des couleurs dans l'architecture traditionnelle des provinces françaises, il est intéressant de prendre en compte les dérives constatées aujourd'hui en matière de coloration des façades. Autrefois, douces et subtiles, liées à la qualité des matériaux locaux, des pigments naturels, des sulfates de fer, du bleu de méthylène, du bleu de cobalt... voire du bleu de lessive, les façades des maisons alsaciennes présentaient des colorations fugaces, douces, patinées car estompables avec le temps. Les façades sont aujourd'hui toujours plus colorées, tant en ville que dans les villages, principalement à cause des nouvelles solutions techniques apportées par les produits industrielles, peintures et enduits. Le phénomène est intéressant car il est général et l'œil avisé saura reconnaître partout cette volonté de toujours plus de couleur, au détriment du charme, de la patine ...
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