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Affichage des articles du avril, 2015

Couleur & bayadère

Les navigateurs portugais découvrent la route des Indes dès le XVe siècle. Dérivé du verbe portugais bailar qui signifie danser, bayadère vient de bailadeira qui désigne, en Inde, une danseuse sacrée ou toute femme dont la profession est de danser pour les dieux devant les temples. Bayadère a d’ailleurs conservé sa variante orthographique balliadère, certes vieillie mais plus proche de son origine lusitanophone. Dès 1638, le mot a été rapporté par les marins portugais dans l’Histoire de la Navigation aux Indes Orientales. Souvent considérée comme un délice exotique, entre danse voluptueuse, luxuriance romantique et sensualité lascive, la bayadère a inspiré fin XIXe siècle un célèbre ballet du répertoire chorégraphique classique, narrant les amours d’un guerrier et d’une esclave bayadère... La rayure, l’air de rien, avec son air de ne pas y toucher, déconstruit la couleur, l’affranchit, lui donne une originalité, un ton d’insouciance et d’exotisme qui n’appartient qu