Jean-Luc Godard, cinéaste que l’on ne présente plus tant il a révolutionné l’histoire du 7ème art, a de nouveau frappé fort. Son dernier film, Adieu au Langage, est une véritable prouesse technique, exploitant au maximum les capacités de la 3D pour déformer la réalité, troubler les sensations du spectateur. On regrette alors les anciennes lunettes 3D et leur contraste rouge/bleu qui aurait pu poursuivre ce voyage au-delà du réel, au-delà de la salle surtout. Il est d’ailleurs d’autant plus amusant que lors de sa projection au festival de Cannes, la moitié de la salle fut révoltée tandis que l’autre cria au génie. «Godard Forever» diront-ils...
Car, mis à part le bombardement philosophique et les différents messages engagés de l’auteur, parfois inaccessibles pour le cinéphile lambda, ne restent que des images aux couleurs contrastées, modifiées par des caméras de plus ou moins bonne qualité mais plongeant dans un véritable mélange d’impressionnisme moderne et de Bill Viola bâclé. Un autre monde presque, comme il l’avait commencé dans Film Socialisme.
Presque hallucinatoire, cette œuvre aura donc bouleversé le cinéma, mais aussi la couleur.
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