Imaginez Venise et ses places noires de monde... et de pigeons. Imaginez la place Saint-Marc. Vous la traversez et des touches de couleurs apportées par le vol de pigeons colorés animent la masse grise des essaims gris de ces oiseaux des villes, souvent considérés, avec plus de crainte ou de mépris que de plaisir, comme les « rats du ciel », des nuisibles volants.
Redonnez de la considération aux pigeons, tel est le propos du projet «Quelques pigeons sont plus égaux que les autres», imaginé par les artistes berlinois Julien Charrière et Julius von Bismarck pour la Biennale de Venise 2012.
Ce duo d'artistes a teint ensemble le plumage de plusieurs oiseaux, avec l’idée de changer la perception du public envers les pigeons, une perception généralement plutôt hostile envers ces volatiles urbains. Sans nuire aux créatures à plumes, à leur santé et à leur intégrité, Charrière et Bismarck ont pulvérisé de différentes couleurs chatoyantes les pigeons dans une cabine de peinture spécialement créée pour l’occasion. L’idée de ces deux artistes est que ces volatiles deviendront ainsi moins dérangeants, plus attractifs car visuellement plus esthétiques. Plus agréables à regarder, ils seront donc mieux acceptées par tous ceux qui traversent les places publiques de Venise, là où les oiseaux pullulent. Une jolie façon de guérir, d’une certaine façon, la phobie des pigeons ?
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