Accéder au contenu principal

Couleurs de la modernité

«Une architecture», l’exposition des travaux récents de Zaha Hadid est depuis quelques mois visible au Pavillon mobile d'art de Paris, sur le parvis de l’Institut du Monde arabe. De façon thématique, en explorant les agendas de l’architecte anglo-irakienne, l'exposition - la première à se tenir dans cet espace remis à neuf – présente des maquettes d’architecture, des peintures et des projets de Zaha Hadid dans le monde entier. Unique dans son approche, l'installation dans un volume organique offre l'occasion de découvrir le vaste travail exploratoire de Zaha Hadid confronté à sa propre réalité architecturale. L’exposition présente des projets finalisés ou terminés aussi bien que des projets ou des recherches non abouties : « Soho », le quartier d’affaires central à Pékin, « La tour-spirale » de la cité universitaire à Barcelone, le « Projet Guggenheim » à Singapour, la toute récente tour CGM-CMA à Marseille, la Maison des Arts et de la Culture à Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis etc. L’exposition cherche à faire partager aux visiteurs la découverte de l'espace, la scénographie et la pratique du cabinet architectural lui-même.

Des formes liquides et fluides guident la déambulation du visiteur dans le parcours de l’exposition, accentuant les changements d’atmosphères, d'univers, de rythmes et d’espaces. Une structure parallèle s’inspirant du Pavillon déploie une extension propice à exposer les projets d’aménagements intérieurs du cabinet de Zaha Hadid. Chaque cellule de présentation est une sorte de cocon où sont présentés projets et pistes de recherche. Un réseau de formes connectées et en réseau, étirées et palmées relie le sol au plafond, créant ainsi une série de supports de projection et de cloisons segmentant l’espace.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Le bleu, l'architecture et l'Alsace

Trente ans après le concept de Géographie de la couleur© de Jean-Philippe Lenclos qui établissait le constat des couleurs dans l'architecture traditionnelle des provinces françaises, il est intéressant de prendre en compte les dérives constatées aujourd'hui en matière de coloration des façades. Autrefois, douces et subtiles, liées à la qualité des matériaux locaux, des pigments naturels, des sulfates de fer, du bleu de méthylène, du bleu de cobalt... voire du bleu de lessive, les façades des maisons alsaciennes présentaient des colorations fugaces, douces, patinées car estompables avec le temps. Les façades sont aujourd'hui toujours plus colorées, tant en ville que dans les villages, principalement à cause des nouvelles solutions techniques apportées par les produits industrielles, peintures et enduits. Le phénomène est intéressant car il est général et l'œil avisé saura reconnaître partout cette volonté de toujours plus de couleur, au détriment du charme, de la patine ...

Les couleurs dans The Grand Budapest Hotel.

Le film embarque le spectateur dans l’histoire de Monsieur Gustave, concierge du Grand Budapest Hôtel, et d’un jeune porteur, Zéro Mustafa. Ces deux personnages vont se lier d’amitié en se retrouvant mêlés à la disparition d’une peinture, un meurtre et une guerre en cours.  Le film a été fortement apprécié pour ces couleurs agréables et son esthétisme distingué. Nous retrouvons l’histoire même du film dans le choix des couleurs. A premier abord, le Grand Budapest Hôtel paraît féérique avec sa façade rose clair, bleu et blanche. Cela rappelle les couleurs de l’enfance, l’extérieur de l’hôtel paraît idyllique. Quand on pénètre à l’intérieur, l’accueil et les ascenseurs sont peints en rouge vif et le personnel à un uniforme violet. Les couleurs de la façade symbolisent l’innocence et la nostalgie de l’enfance. Nous retrouvons cette nostalgie clairement évoquée par Zéro Mustafa qui raconte son histoire. De plus, cette nostalgie domine la manière dont Zéro...

Couleur du mois : couleur de Père Noël

  La Légende de l’évêque Saint Nicolas veut que le saint ait ressuscité trois petits enfants qui étaient venus demander l'hospitalité à un boucher. Celui-ci les accueillit et profita de leur sommeil pour les découper en morceaux et les mettre au saloir. Sept ans plus tard, Saint Nicolas, passant par là, demande au boucher de lui servir ce petit salé vieux de sept ans. Terrorisé le boucher prit la fuite et Saint Nicolas fit revenir les enfants à la vie. Cette légende est à l'origine d'une célèbre chansonnette : "Ils étaient trois petits enfants qui s'en allaient glaner aux champs..." Nicolas de Bari est un évêque de l'empire d'Orient renommé pour sa Charité et sa Foi combative. Plus connu sous le nom de Saint-Nicolas, il est évêque protecteur de la ville grecque de Myre, aux confins de l'actuelle Turquie, au 4e siècle après Jésus-Christ. De son vivant, Nicolas de Myre fut le protecteur des enfants, des veuves et des ...