Accéder au contenu principal

Couleur lumière...



A Paris, le port de Tolbiac s'étire le long de la Seine, quai Panhard et Levassor. Ses sablières, silos de stockage et sa nouvelle centrale à béton sont mis en lumière chaque soir...
Dans le cadre de la revalorisation des quais, Holcim a souhaité donner à l'éclairage de son outil industriel une double dimension, sécuritaire et artistique. Une mission spécifique a été confiée à un architecte plasticien, Franck Franjou, spécialisé dans la mise en valeur des bâtiments la nuit. Par des spots encastrés au sol et des rampes de néons montées sous les locaux sociaux et le module malaxeur, une lumière blanche sera diffusée toute la nuit, donnant à l'ensemble du site une luminosité rassurante pour le promeneur, en éclairant par exemple le bord à quai par réflexion sur les trémies à granulats.

Au niveau artistique, un visuel de couleurs sur le thème des quatre saisons est mis en scène par le module malaxeur. La structure d’habillage double peau en matériau translucide de type « Dampallon » de ce module permet de créer une véritable boite à lumière le long de la Seine. Le même concept est repris au niveau des locaux sociaux sous la forme d'une simple lumière blanche plus atténuée côté quai. Des spots balisant la parcelle aux quatre coins suivent les mêmes variations de couleur que le module malaxeur. Cette animation sera programmée tous les jours de la semaine du crépuscule à minuit. Elle permet d'intégrer parfaitement des infrastructures industrielles valorisées et esthétisées dans un paysage d'habitat urbain en plein redéploiement. Une autre et belle façon de concevoir un nouveau lieu de vie et de promenade le long du fleuve...

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

couleur & architecture... dingues !

L'architecture contemporaine, quand elle se défoule et se lâche, associe souvent humour, rêve, fantaisie et couleur. Au-delà de la performance et de la créativité, de la surprise devant tant de liberté dans l'usage de lois défiant gravité, équilibre et normalité, voilà un petit palmarès parmi 15 excentricités non dénuées de charme, trouvées ici et là de par le monde... La légende de cette maison-coquillage mexicaine servant d'introduction à cet inventaire à la Prévert est en fin d'article... 1. Maison molle (Sopot, Pologne) Construite de janvier à décembre 2003, les architectes de ce projet fondu sont Jan Marcin Szancer, célèbre artiste polonais et illustrateur de livres pour enfants, et Per Dahlberg, un peintre suédois vivant à Sopot. Maison molle (Pologne) 2. La Forêt en Spirale d'Hundertwasser (Darmstadt, Allemagne) Cet ilôt de verdure a été construit à Darmstadt entre 1998 et

Le bleu, l'architecture et l'Alsace

Trente ans après le concept de Géographie de la couleur© de Jean-Philippe Lenclos qui établissait le constat des couleurs dans l'architecture traditionnelle des provinces françaises, il est intéressant de prendre en compte les dérives constatées aujourd'hui en matière de coloration des façades. Autrefois, douces et subtiles, liées à la qualité des matériaux locaux, des pigments naturels, des sulfates de fer, du bleu de méthylène, du bleu de cobalt... voire du bleu de lessive, les façades des maisons alsaciennes présentaient des colorations fugaces, douces, patinées car estompables avec le temps. Les façades sont aujourd'hui toujours plus colorées, tant en ville que dans les villages, principalement à cause des nouvelles solutions techniques apportées par les produits industrielles, peintures et enduits. Le phénomène est intéressant car il est général et l'œil avisé saura reconnaître partout cette volonté de toujours plus de couleur, au détriment du charme, de la patine

Les couleurs dans The Grand Budapest Hotel.

Le film embarque le spectateur dans l’histoire de Monsieur Gustave, concierge du Grand Budapest Hôtel, et d’un jeune porteur, Zéro Mustafa. Ces deux personnages vont se lier d’amitié en se retrouvant mêlés à la disparition d’une peinture, un meurtre et une guerre en cours.  Le film a été fortement apprécié pour ces couleurs agréables et son esthétisme distingué. Nous retrouvons l’histoire même du film dans le choix des couleurs. A premier abord, le Grand Budapest Hôtel paraît féérique avec sa façade rose clair, bleu et blanche. Cela rappelle les couleurs de l’enfance, l’extérieur de l’hôtel paraît idyllique. Quand on pénètre à l’intérieur, l’accueil et les ascenseurs sont peints en rouge vif et le personnel à un uniforme violet. Les couleurs de la façade symbolisent l’innocence et la nostalgie de l’enfance. Nous retrouvons cette nostalgie clairement évoquée par Zéro Mustafa qui raconte son histoire. De plus, cette nostalgie domine la manière dont Zéro rac