Accéder au contenu principal

Couleurs de taxis...












De haut en bas : Madrid, Lisbonne, Istanbul, Barcelone, Prague, New York, Londres, Berlin, Athènes...

A l'heure où Paris vient tout juste d'annoncer la couleur-signal de la flotte de taxis choisie après concertation pour la capitale, résultat d'un vaste débat entre services de l'État, compagnies de taxis et exploitants privés, un petit tour du monde des couleurs de taxis dans les principales capitales n'est pas sans utilité, tant l'image du taxi est liée à l'imaginaire de sa ville. Internationalement, le jaune, choisie pour sa valeur signal, y est majoritairement prépondérant. Comment imaginer autrement les taxis new-yorkais lorsque leur impact visuel fait partie de notre culture, de notre souvenir de la ville, du cliché véhiculé par le cinéma ou la télévision ? Paris vient de tomber d'accord sur un toit noir identitaire et on reconnaîtra à la France le bel alignement de son parc de taxis parisiens sur l'archi-classique noir londonien, parfaitement sage et illisible dans le trafic... L'Angleterre a pour excuse que ses taxis londoniens sont une institution et que leur design automobile, tant forme que couleur, remonte à plus de 50 ans. Mais Paris ? Encore une belle preuve d'audace et d'innovation à mettre au compte d'un pays, décidément de plus en plus passe-murailles, timoré et recroquevillé... Se souvient-on encore qu'après guerre, les taxis parisiens G7 étaient habillés d'une carrosserie noire et d'un toit d'un beau rouge sombre, rendant ainsi parfaitement repérables dans la circulation Simca Ariane, Citroën DS, Peugeot 403 et 504 ?

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Le bleu, l'architecture et l'Alsace

Trente ans après le concept de Géographie de la couleur© de Jean-Philippe Lenclos qui établissait le constat des couleurs dans l'architecture traditionnelle des provinces françaises, il est intéressant de prendre en compte les dérives constatées aujourd'hui en matière de coloration des façades. Autrefois, douces et subtiles, liées à la qualité des matériaux locaux, des pigments naturels, des sulfates de fer, du bleu de méthylène, du bleu de cobalt... voire du bleu de lessive, les façades des maisons alsaciennes présentaient des colorations fugaces, douces, patinées car estompables avec le temps. Les façades sont aujourd'hui toujours plus colorées, tant en ville que dans les villages, principalement à cause des nouvelles solutions techniques apportées par les produits industrielles, peintures et enduits. Le phénomène est intéressant car il est général et l'œil avisé saura reconnaître partout cette volonté de toujours plus de couleur, au détriment du charme, de la patine ...

Les couleurs dans The Grand Budapest Hotel.

Le film embarque le spectateur dans l’histoire de Monsieur Gustave, concierge du Grand Budapest Hôtel, et d’un jeune porteur, Zéro Mustafa. Ces deux personnages vont se lier d’amitié en se retrouvant mêlés à la disparition d’une peinture, un meurtre et une guerre en cours.  Le film a été fortement apprécié pour ces couleurs agréables et son esthétisme distingué. Nous retrouvons l’histoire même du film dans le choix des couleurs. A premier abord, le Grand Budapest Hôtel paraît féérique avec sa façade rose clair, bleu et blanche. Cela rappelle les couleurs de l’enfance, l’extérieur de l’hôtel paraît idyllique. Quand on pénètre à l’intérieur, l’accueil et les ascenseurs sont peints en rouge vif et le personnel à un uniforme violet. Les couleurs de la façade symbolisent l’innocence et la nostalgie de l’enfance. Nous retrouvons cette nostalgie clairement évoquée par Zéro Mustafa qui raconte son histoire. De plus, cette nostalgie domine la manière dont Zéro...

Couleur du mois : couleur de Père Noël

  La Légende de l’évêque Saint Nicolas veut que le saint ait ressuscité trois petits enfants qui étaient venus demander l'hospitalité à un boucher. Celui-ci les accueillit et profita de leur sommeil pour les découper en morceaux et les mettre au saloir. Sept ans plus tard, Saint Nicolas, passant par là, demande au boucher de lui servir ce petit salé vieux de sept ans. Terrorisé le boucher prit la fuite et Saint Nicolas fit revenir les enfants à la vie. Cette légende est à l'origine d'une célèbre chansonnette : "Ils étaient trois petits enfants qui s'en allaient glaner aux champs..." Nicolas de Bari est un évêque de l'empire d'Orient renommé pour sa Charité et sa Foi combative. Plus connu sous le nom de Saint-Nicolas, il est évêque protecteur de la ville grecque de Myre, aux confins de l'actuelle Turquie, au 4e siècle après Jésus-Christ. De son vivant, Nicolas de Myre fut le protecteur des enfants, des veuves et des ...