





Le Land Art a besoin de la photographie. Utilisant la nature comme cadre d'exposition et ses matériaux comme matières premières de la création, les œuvres sont d'extérieur, exposées aux éléments, loin de tout. Ainsi, la diffusion du Land Art n'est-elle possible que par l'image, l'impression, l'édition. Cela, d'autant plus que l'oeuvre est soumise à l'érosion naturelle et à la destruction. Si les Earthworks sont des altérations durables du paysage, la plupart des œuvres du Land Art relèvent plutôt de l'art éphémère, vouées à plus ou moins longue échéance à la disparition sous l'effet des éléments naturels.
Avec les artistes du Land Art, la nature n'est plus simplement représentée mais c'est au cœur d'elle-même que les créateurs travaillent. Ils veulent quitter les musées et les galeries avec leurs tickets d'entrée et heures d'ouverture afin de véritablement « sortir des sentiers battus ». L'œuvre doit être non plus une valeur marchande vouée à une élite mais une véritable expérience liée au monde réel. In situ, les artistes utilisent les matériaux de la nature (bois, terre, pierres, sable, rocher, eau...). Ils creusent, déplacent, transportent, accumulent, griffent, tracent, plantent... et jouent de la couleur naturelle des éléments et de la force de leurs contrastes. L'effet peut être principalement décoratif, comme les oeuvres de Michel Davo, à découvrir sur son site Art & Nature... Il peut aussi avoir la force des oeuvres d'Olafur Eliasson, ce jeune artiste islandais qui explore la relation entre nature et technologie, lorsque des éléments tels que la température, l'olfactif ou encore l'air se convertissent en éléments sculpturaux. Ainsi l'eau pulvérisée sous forme d'un fin rideau de pluie diffracte-t'elle la lumière projetée, faisant apparaître de magiques arcs-en-ciel à partir d'un simple tuyau d'arrosage percé. Une sorte de magie, de poésie et de spirituel dans le quotidien le plus... terre-à-terre.
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