Accéder au contenu principal

Expo Ann Veronica Janssens à Bruxelles






Voilà plus de 10 ans qu’un musée bruxellois n’avait consacré une exposition à cette artiste belge. Dans son travail, la lumière, la couleur (tamisée, éclatante, hypnotique), la fumée (épaisse, tactile), l’espace, les sons... sont autant d’éléments qui se mettent au service de son expérimentation. Recherche de l’autre, recherche de soi, tâtonnements, retrouvailles.
Perte de repères, source d’émerveillements ou d'angoisses... Se retrouver et se perdre, un questionnement personnel où la couleur prend toute la place dans des installations riches de simplicité, sollicitant tous les sens du spectateur, en lui procurant des émotions visuelles inédites qui modifient et redessinent son rapport à l’espace. Entre fascination et aliénation, l’exposition Serendipity d’Ann Veronica Janssens présente un travail sensoriel d’abstraction à travers un large spectre de perceptions sous haute tension. Une expérience psychophysiologique marquante... Pour Wiels, Ann Veronica Janssens a pensé une installation spatiale où est possible l'expérimentation de phénomènes qui se laissent difficilement appréhender : nombreux excès, dépassements de limites, éblouissements, bombardements lumineux, persistances rétiniennes, vertige, saturation, vitesse, clignotement, dépression, sons infinis, ralentissement... Parmi ces phénomènes au seuil de l’instabilité visuelle et sonore, une dizaine de nouvelles sculptures seront présentées dont six dispositifs, de grande taille, seront de véritables immersions, sorte de bains lumineux, chromatiques ou sonores. Fuchsia, violet, indigo, vert, jaune, orange, rouge... habillent tour à tour et en douceur un brouillard épais. Jeux de lumières, couleurs, sons... font vibrer l’espace des trois niveaux du Centre d’Art Contemporain de Bruxelles où Ann Veronica Janssens expose ses dernières pièces. A découvrir au Wiels et à partager jusqu’au 6 décembre.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

couleur & architecture... dingues !

L'architecture contemporaine, quand elle se défoule et se lâche, associe souvent humour, rêve, fantaisie et couleur. Au-delà de la performance et de la créativité, de la surprise devant tant de liberté dans l'usage de lois défiant gravité, équilibre et normalité, voilà un petit palmarès parmi 15 excentricités non dénuées de charme, trouvées ici et là de par le monde... La légende de cette maison-coquillage mexicaine servant d'introduction à cet inventaire à la Prévert est en fin d'article... 1. Maison molle (Sopot, Pologne) Construite de janvier à décembre 2003, les architectes de ce projet fondu sont Jan Marcin Szancer, célèbre artiste polonais et illustrateur de livres pour enfants, et Per Dahlberg, un peintre suédois vivant à Sopot. Maison molle (Pologne) 2. La Forêt en Spirale d'Hundertwasser (Darmstadt, Allemagne) Cet ilôt de verdure a été construit à Darmstadt entre 1998 et...

Le bleu, l'architecture et l'Alsace

Trente ans après le concept de Géographie de la couleur© de Jean-Philippe Lenclos qui établissait le constat des couleurs dans l'architecture traditionnelle des provinces françaises, il est intéressant de prendre en compte les dérives constatées aujourd'hui en matière de coloration des façades. Autrefois, douces et subtiles, liées à la qualité des matériaux locaux, des pigments naturels, des sulfates de fer, du bleu de méthylène, du bleu de cobalt... voire du bleu de lessive, les façades des maisons alsaciennes présentaient des colorations fugaces, douces, patinées car estompables avec le temps. Les façades sont aujourd'hui toujours plus colorées, tant en ville que dans les villages, principalement à cause des nouvelles solutions techniques apportées par les produits industrielles, peintures et enduits. Le phénomène est intéressant car il est général et l'œil avisé saura reconnaître partout cette volonté de toujours plus de couleur, au détriment du charme, de la patine ...

Les couleurs dans The Grand Budapest Hotel.

Le film embarque le spectateur dans l’histoire de Monsieur Gustave, concierge du Grand Budapest Hôtel, et d’un jeune porteur, Zéro Mustafa. Ces deux personnages vont se lier d’amitié en se retrouvant mêlés à la disparition d’une peinture, un meurtre et une guerre en cours.  Le film a été fortement apprécié pour ces couleurs agréables et son esthétisme distingué. Nous retrouvons l’histoire même du film dans le choix des couleurs. A premier abord, le Grand Budapest Hôtel paraît féérique avec sa façade rose clair, bleu et blanche. Cela rappelle les couleurs de l’enfance, l’extérieur de l’hôtel paraît idyllique. Quand on pénètre à l’intérieur, l’accueil et les ascenseurs sont peints en rouge vif et le personnel à un uniforme violet. Les couleurs de la façade symbolisent l’innocence et la nostalgie de l’enfance. Nous retrouvons cette nostalgie clairement évoquée par Zéro Mustafa qui raconte son histoire. De plus, cette nostalgie domine la manière dont Zéro...