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Articles

Noir charbon

Le noir est le premier pigment préparé par l'homme, à partir de bois calciné, noir de charbon, puis par combustion, noir de carbone, noir de fumée. Très tôt, le noir charbon devient une référence de noir profond et mat, dense et couvrant. Petit ramoneur, racleur de cheminée, mineur de fond, mistigri, bougnat, valet de pique… la couleur charbon a traîné depuis longtemps le boulet d’un délit de sale gueule… noire, comme on appelait les cheminots, les soutiers et les mineurs. Or aujourd'hui, le noir a acquis des valeurs d'excellence et d'absolu. Pour en savoir plus sur cette valorisation actuelle du noir, au moment de rentrer tout noir tout bronzé de vacances, un éclairage s’impose. Le carnet noir charbon…vu de l’atelier n°32 est paru, en exclusivité sur le blog d’A3DC. Pour en savoir plus sur cette dimension absolue de la couleur, un coup d’œil s’impose. Pour recevoir la collection, un mail à contact@atelier3dcouleur.com et vous serez abonné. Gratuitement, libr...

Couleurs et Princesse Lunaire

On pourrait regretter la retraite du grand Hayao Miyazaki, fondateur des Studios Ghibli et réalisateur de génie, après son dernier film Le vent se lève , œuvre beaucoup moins rêveuse que les précédentes mais toujours aussi forte émotionnellement. C'était sans compter le retour d'un autre maître de l'animation nippone, Isao Takahata, avec une réinterprétation d'un conte célèbre de la culture traditionnelle japonaise, Le Conte de la Princesse Kaguya . Si vous aimez les films des Studios Ghibli, car celui-ci est plutôt non conventionnel, vous allez passez 2h17 de pur bonheur (générique d'introduction et de fin compris). Tout est d'une incroyable beauté et sensibilité : les dessins à l'aquarelle et au fusain sont dignes d'une prouesse technique, la musique toujours composée par un Joe Hisaishi au meilleur de son art, un scénario fidèle au conte, mais nuancé d'humour à la Ghibli (sinon les spectateurs auraient pleuré pendant tout le film). Co...

Her : une histoire noire dans un monde en couleurs

Le dernier film de Spike Jonze, le mari de Sofia Coppola et réalisateur du film Dans la peau de John Malkovitch entre autres, conte l’histoire d’un homme : Théodore Twombly, magnifiquement incarné par Joaquin Phoenix. Divorcé dans un monde futuriste discret, il tombe amoureux de la voix de Samantha : Scarlett Johansson, au travers d’un ordinateur affectif intelligent. Et comme tomber amoureux d’une Siri ultra-développée n’est jamais une bonne idée, nous vous laissons envisager la trame narrative du film (qui est excellent, par ailleurs). Car c’est sur la photographie que nous allons nous focaliser. Même si l’univers futuriste reste en arrière, la façon dont il est retranscrit à l’écran, le jeu sur les couleurs chaudes variant d’un rouge sanguin au rose fuchsia, puis vers un vert pomme pâle ou un jaune doré nous y plonge directement. On pourrait même penser que ces couleurs ne sont que les reflets des pensées du personnage principal, tourmenté dans sa relation mais...

Couleur & Animation

Oskar Fischinger est un animateur expérimental du début du XX ème siècle, ayant réalisé des films abstraits d’animation en volume, tels que Komposition in Blau (1935) ou encore An Optical Poem (1938). Plutôt avant-gardiste dans le domaine de l'animation, Disney lui a d'ailleurs rendu hommage lors d'une séquence du film Fantasia. On pourrait le considérer comme l’inventeur du clip vidéo, ses œuvres étant une réinterprétation en images de morceaux de musique, en couleurs, en mouvement et même parfois en stop motion. Ce qu’il a pu imaginer et faire au cours de sa vie est plutôt indescriptible, c’est pourquoi nous vous proposons de regarder l’œuvre merveilleuse dont nous vous parlions quelques lignes au-dessus, An Optical Poem :  

Bernard Tschumi ou l'architecte monochrome

Bernard Tschumi est un architecte français qui a réalisé de nombreuses structures innovantes et très souvent non conformes à ce que nos yeux ont l’habitude de voir.  Des structures que l’on pourrait définir de chaos organisé, puisqu’elles se détachent de la symétrie commune pour se ranger vers un style beaucoup plus créatif et futuriste. Il a entre autres remodelé le parc de la Villette grâce à de nombreux bâtiments, comme ceux, rouge sang plutôt étranges, baroques et tous différents, ses "folies" de la Villette, l’aéroport international de Kansai en Chine, la passerelle de la gare de La Roche-sur-Yon de la même couleur que la Villette, et beaucoup plus récemment le zoo de Vincennes. On peut d’ailleurs comprendre pourquoi le nouveau parc zoologique coûte aussi cher désormais puisqu’il est devenu une œuvre d’art à part entière. L’architecte a en effet travaillé sur la « non forme » afin de fondre les bâtiments dans le paysage environnant. Bernard ...

Modeler la couleur avec le son

Lorsqu’un DJ s’ennuie et ne sait plus quoi faire des vieilles platines vinyles sûrement héritées de son grand-père, voilà qu’il redouble de créativité et nous apprend à modeler la couleur grâce au son. Grâce à un ingénieux système, Ally Mobbs a transformé son instrument en véritable «spirographe» capable de réaliser des formes colorées fines et précises, en continuité avec le mouvement de la platine et variant en fonction de la vitesse. On découvre alors des créations proches de maquettes d’objets futuristes, au design léger et élégant. Ally Mobbs est parvenu à désemparer ses platines de leur fonction principale pour les assigner à une autre tâche. Et le résultat est frappant.  Même si l’idée reste enfantine et que l’on attend le moment où nos platines réaliseront de véritables œuvres d’art tout en faisant chanter nos plus vieux vinyles, on ne peut que s’étonner et se réjouir de ce qu’a fait ce DJ des temps modernes.

Lumière, Innovation & Couleurs

  Dan Flavin est un artiste américain minimaliste du milieu du XXème siècle qui a influencé l’A3DC lors de l’exposition Dynamo dans une nouvelle vision de la couleur, plus moderne et innovante via la lumière et différents types d’animation. Il réalisait des structures composées de tubes luminescents, blancs ou de différentes couleurs. Il a participé à l‘émergence de l’art in situ et même si ses œuvres pourraient sembler insignifiantes, il faut savoir les replacer dans leur contexte et comprendre que ce n’est pas seulement le positionnement des tubes luminescents qui font l’œuvre mais également la continuité des ondes lumineuses. Reflet d’une époque en constante évolution et toujours avide d’innovation, Dan Flavin a réussi à s’imposer en tant qu'artiste majeur de son époque.