Le Carré de Saint-Cloud, bâtiment classé monument historique situé rue d’Orléans, ouvre une nouvelle page de son histoire. Annexe du ministère des Finances jusqu’en 1978, l’édifice plus que centenaire a été transformé en grand centre d’activités culturelles et sportives. Près de deux ans de travaux de réaménagement et de restauration ont pour cela été nécessaires pour que le Carré de Saint-Cloud devient Le Ruban, espace polyvalent de culture et d'animation. Les travaux ont été soutenus par la Région.
Ce nouveau pôle d’animation s’étend au total sur 2.500 m² répartis sur deux niveaux. Il regroupe en un seul et même lieu les locaux de l’Espace d’animation et de loisirs de Saint-Cloud. On peut ainsi y pratiquer tout à la fois les arts de la scène, les arts plastiques, les arts décoratifs, la danse, la musique, le développement photo et même le sport. En outre, il permet à la ville de se doter d’une salle polyvalente de 350 places.
Le rez-de-chaussée est organisé autour d’un jardin paysager central. Sa particularité : il joue le rôle de puits de lumière pour les salles de musique et de danse qui l’entourent. Au-delà, on trouve la salle polyvalente ainsi que son office et sa régie, une salle de scène avec ses loges pour le théâtre et le cirque, ainsi que des boxes et locaux de répétition insonorisés pour la musique. Le tout est complété par des salles de sport équipées de douches et vestiaires.
La façade a été modernisé de plaques de verre coloré et le nouveau bâtiment ne passe pas inaperçu. Avec la ferme volonté d’ériger un équipement de qualité, le maire de Saint-Cloud, Eric Berdoati, a choisi avec les autres membres du jury le parti architectural le plus gai, le plus contemporain mais aussi le plus surprenant. Le maire rappelle l’histoire de Saint-Cloud et sa destruction en 1870 par les Prussiens. "Depuis, du "pavillon ouvrier à la villa californienne", cette tranquille banlieue de l’ouest parisien n’a jamais eu d’unité architecturale ; l’argument est tout trouvé pour justifier un choix audacieux. Si aucune opposition ne s'est manifestée, les réactions n'en ont pas moins été passionnées, précise le maire ; l'architecture décomplexée du centre ne laisse pas les clodoaldiens indifférents".
Ce sont les architectes Christophe Ouhayoun et Nicolas Ziesel du cabinet KOZ qui ont été retenus: ils développent ici une réflexion sur l'organisation des fonctions du bâtiment, ses volumes, ses couleurs.
Si la façade se présente comme un bloc de cubes empilés multicolores, les intérieurs, tous reliés par des couloirs fonctionnels, des passerelles et des coursives, sont monochromes et assurent un clair repérage des fonctions et des lieux (ci-dessous, les circulations extérieures, le mur d'escalade, les couloirs intérieurs).
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