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Coup de gueule...










Un verrou a définitivement sauté dans l'utilisation de la couleur en architecture et c'est bien regrettable... Vecteur incomparable d'image, booster de trafic touristique et d'attractivité, la couleur locale mal assimilée est désormais surexploitée, utilisée à dose maximale, toujours plus, sans raison ni discernement. Impact de l'image numérique, habitude de l'image audiovisuelle à la luminosité cathodique, usage de couleurs contrastées et saturées, la visibilité d'une ville et son attrait touristique se mesurent aujourd'hui à ses choix coloriels plus qu'osés. Et pourtant, la solution de la couleur à outrance séduit immédiatement un grand nombre de curieux, touristes de passage, étonnés par tant d'audace et de chocs de couleurs, amateurs de surprise et d'effets. Elle navre et désespère les puristes, soucieux du respect des choses, de la couleur à bon escient, du temps qui passe, du respect des couleurs d'une Provence vraie et intemporelle... D'autant plus que les solutions retenues, à grand renfort de peintures industrielles pour façade, sont loin des traitements traditionnels à la chaux que le soleil estompait. La couleur n'est pas près de passer ou de changer, et la patine de jouer son rôle en apportant charme et vieillissement. De la couleur qui tient, résiste, s'accroche, hurle et détruit l'harmonie générale de Buis, village réveillé en sursaut qu'on aurait préféré laisser dans son sommeil réparateur...

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