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Noir Kapoor vs bleu Klein

                             

L’actualité de la couleur rapproche 2 artistes contemporains, tout en les opposant radicalement : Anish Kapoor et Yves Klein. 

Le premier, pour un pigment ultra noir, le second pour le fameux pigment outremer que nombre d’architectes ont aujourd’hui l'idée et l'envie d'utiliser dans leurs propres travaux de mise en couleur de leurs architectures, selon une concordance étonnante d’intérêt. 

Or tout oppose les deux approches.

Plus profond que l’outrenoir de Soulages, plus performant que le Super Black de la Nasa, le noir Kapoor absorbe 99,9% de la lumière tandis que le bleu Klein, le plus lumineux de tous les bleus, utilise et renvoie un maximum de lumière. Ces 2 performances s'opposent donc dans les effets recherchés...




Et la polémique enfle parce que Kapoor a négocié les droits exclusifs d’utilisation du Vantablack, se mettant ainsi à dos tout le monde de la création qui sait bien qu'une couleur quelle qu'elle soit, ne peut pas être déposée en tant que telle et qu'il est impossible de se l'approprier en propre. La différence entre les 2 artistes s'affirme encore quand on se souvient que Klein a simplement déposé sa formulation de l'IKB, International Klein Blue, ne revendiquant sa paternité que sur la composition de son liant avec le pigment bleu outremer. Et c'est cette composition qu'Yves Klein a effectivement déposée à l'I.N.P.I. en 1960. Mais rien de plus...

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